Avec les beaux jours, la fin du confinement et les soldes qui démarrent, la tentation est grande de renouveler sa garde-robe. Comment résoudre le dilemme « austérité ou consommation » ? Renoncer à acheter en marquant son engagement pour un mode de vie plus frugale ou consommer en conscience ? Les jeunes amis dEthitra, sensibles à ces questions, nous livrent leurs solutions et astuces que nous tenons, à notre tour, à partager avec vous. La parole est à Nina Thirion, étudiante en Cinéma, que nous remercions vivement pour son travail d’enquêtrice, ses astuces et ses dessins éloquents.   
Traditionnellement, la mode proposait deux collections annuelles correspondant aux deux grandes périodes Automne-Hiver et Printemps-Eté. Désormais, la plupart des grandes enseignes de mode ont accéléré le rythme du renouvellement des collections, allant parfois jusqu’à sortir une collection par semaine, pour vendre plus. Ce phénomène, appelé fast fashion (« mode rapide »), est à l’origine d’une consommation démesurée de vêtements depuis le début des années 2000, qui ne cesse d’augmenter. Or, cette consommation excessive de textile a un impact néfaste sur l’environnement, pour diverses raisons. 

Alors que nous prenons tout juste conscience de l’impact écologique lié à notre façon de manger, l’impact lié à notre façon de nous habiller reste flou… Pourquoi l’industrie textile pollue-t-elle tant ? Voici toutes les réponses à vos questions ainsi que quelques astuces pour s’habiller de manière plus écologique !

L’IMPACT ÉCOLOGIQUE DES VÊTEMENTS, DE LA FABRICATION AU TRANSPORT

Savez-vous qu'avant d’être disponible sur le marché, le vêtement traverse de nombreuses étapes, allant de la culture des matières premières jusqu’au transport en magasin, comportant chacune de nombreux risques pour l’environnement ?

La culture des matières premières 

Pour fabriquer un vêtement, il faut commencer par cultiver la plante qui servira de matière première à sa production. La plupart des enseignes utilisent de nombreux pesticides pour permettre la production plus rapide de ces matières premières. C’est le cas pour le coton, par exemple, qui peut recevoir une vingtaine de pesticides différents.

Ensuite, la fabrication de vêtements est l’une des activités qui consomment le plus d’eau. L’eau est indispensable pour appliquer les colorants et les produits chimiques qui vont constituer le vêtement, mais aussi pour la production-même des matières premières. Ainsi, la fabrication d’un t-shirt en coton nécessitera 2 700 litres d’eau, la culture de coton étant la première consommatrice d’eau, et un jean en nécessitera 7 500, soit l’équivalent de l’eau bue par un être humain pendant sept ans* !

Enfin, l’un des matériaux les plus utilisés dans la fabrication de vêtements, c’est le polyester, qui a pour avantage d'être plus résistant que le coton et de ne pas être cher à produire. Or, le polyester n’est pas un matériau naturel, mais il est produit à base de pétrole, qui est une ressource fossile non renouvelable et dont l’industrie émet beaucoup de CO₂.
Mes solutions et astuces

Pour consommer mieux, il faut tout d’abord s’intéresser à la fabrication de son vêtement : en quoi est-il fait ? Est-il issu de l’agriculture biologique ? Sa production fait-elle attention à l’utilisation d’eau ? 

Certaines enseignes ont mis en place des matériaux plus éco-responsables, issus de l’agriculture biologique. La culture bio suit une série des règles, qui consistent, notamment, à réduire l’utilisation de pesticides et privilégier une récolte manuelle. Les marques concernées se voient attribuer des labels, tels que bioRe ou Gots, repérables sur l’étiquette des vêtements. Pour en savoir plus sur les labels, l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) recense les labels les plus fiables !

D’autre part, certaines techniques ont été mises en place par des marques de textile pour diminuer la consommation d’eau. De nombreuses grandes enseignes ont adopté une technique venue de Hollande, appelée DyeCoo, qui consiste à utiliser le CO₂ à haute température, pour fixer les teintures et remplacer les produits chimiques et l’eau. D’autres marques, comme Levi’s ou AVN, ont décidé de diminuer drastiquement l’utilisation d’eau dans la production de leurs jeans. 

Jetez un oeil au site WeDressFair, qui propose une sélection de marques éthiques et éco-responsables, pour nous aider à consommer mieux et moins !

Des vêtements qui voyagent beaucoup 

La plupart des vêtements consommés en Europe viennent d’Asie ou du Moyen Orient. C’est-à-dire qu’entre leur lieu de production et leur lieu de vente, les vêtements peuvent parcourir des milliers de kilomètres. Avant même d’être terminé, le vêtement peut déjà avoir visité trois pays différents. En effet, alors que la matière première (comme le coton ou le pétrole) est produite dans tel pays, la fabrication du tissu et la confection du vêtement peuvent avoir lieu dans un autre pays et sa teinture dans un troisième… Mais ce n’est pas tout, l’habit enfin terminé, doit continuer son périple car il doit encore être envoyé dans le pays où il sera vendu.

Pour donner quelques chiffres, une vidéo du journal Le Monde, estime que le vêtement peut avoir parcouru jusqu’à 65 000 kilomètres (!!!), entre ses différents lieux de production et son lieu de vente. Pour être envoyé plus rapidement d’un pays à l’autre, le textile est transporté en avion. Sauf que ce moyen de transport est extrêmement polluant et l’industrie textile produit 1,2 milliard de gaz à effet de serre par an, soit plus que tous les vols internationaux et tout le trafic en mer réunis !
Mes solutions et astuces

Afin de limiter la pollution liée au transport des vêtements, il faut regarder où le vêtement a été produit et assemblé, et privilégier des marques qui produisent dans le pays de vente. Pour nous aider à repérer ces marques, le site indépendant Marques de France, visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre, répertorie les entreprises qui produisent et assemblent leurs produits en France (de la mode à la déco, en passant par l'électroménager)... 
UN SURPLUS DE VÊTEMENTS QUI CONTINUE À POLLUER... APRÈS ACHAT 

Après sa production, son transport et sa vente, le vêtement continue à polluer. Jetons un oeil à la vie de nos vêtements, de nos armoires à après…

La question du lavage 

Une fois que le vêtement a atteint notre garde-robe, se pose encore une question très importante : celle du lavage. Si le lavage induit le problème de la consommation importante d’eau et d’énergie, c’est le microplastique qu’il dégage qui pollue le plus. 

En effet, le lavage des vêtements dégage des microfibres invisibles et impossibles à filtrer, qui finissent dans nos océans sous forme de microplastique, une substance qui n’est pas biodégradable. Chaque année, le lavage du textile produit plus de 500 000 tonnes de microplastique, soit plus d’un tiers des microplastiques rejetés dans le monde.   
Mes solutions et astuces

Alors, plusieurs solutions s’offrent à nous. Tout d’abord, porter un même vêtement plus longtemps et bien remplir sa machine à laver avant de la faire tourner, sont des petits gestes simples à adopter au quotidien afin de limiter la consommation d’eau. Certaines marques commencent à développer des vêtements conçus pour être portés plus souvent sans nécessiter de lavages (comme les marques Unbound Merino ou Wool & Prince). Les prix de ces marques restent néanmoins assez élevés : il faut compter en moyenne une soixantaine d’euros pour un t-shirt uni… Côté sous-vêtements, c’est la marque danoise Organic Basics qui propose ce concept, avec des sous-vêtements dont le textile combat les bactéries et le mauvaises odeurs, pour des prix évoluant d’une trentaine à une soixantaine d’euros. D’autre part, des alternatives telles que la lessive sèche en spray, permettent d’espacer les lavages. 

Enfin, il faut penser à la façon dont nous faisons nos lessives. Une lessive à basse température (30 ou 40 degrés) suffit à laver efficacement notre linge, tout en utilisant moins d’énergie. Il existe également des alternatives comme les lessives vertes (Ecover, Arbre Vert ou Étamine du Lys, par exemple) ou les noix de lavage, polluant moins que les lessives classiques. L’adoucissant est à éviter car il n’est pas biodégradable, on préfère privilégier des alternatives naturelles comme cette recette simple de rtbf. be, à mettre dans le bac de notre machine : 

- 1 càs de bicarbonate de soude
- 150 ml de vinaigre blanc
- 250 ml d'eau
- 15 gouttes d'huile essentielle (lavande, citron...). 

Des vêtements à la poubelle 

Dans un appendice au Système de la mode en 1967, Roland Barthes dit : 

« La Mode est entretenue par certains groupes producteurs pour précipiter le renouvellement du vêtement, trop lent s’il dépendait de la seule usure... », puis il ajoute : « Plus le rythme d’achat dépasse le rythme d’usure, plus la soumission à la Mode est forte ».

Avec la fast fashion, les vêtements sont conçus avec des matériaux de plus faible qualité, pour pouvoir être vendus à des prix plus bas et nous inciter à consommer plus. Les vêtements tiennent donc moins longtemps et finissent vite à la poubelle. 4 millions de tonnes de vêtements sont jetés en Europe par an. Or, seulement 20% des vêtements que nous ne portons plus sont recyclés ou portés par d’autres personnes. Le reste est incinéré ou jeté dans des décharges. 

Mes solutions et astuces

Voici quelques conseils pour donner une seconde vie à ses vieux vêtements ! Se débarrasser de ses vêtements ne signifie pas forcément les jeter. On peut s’en défaire de manière écolo, en les donnant à des associations caritatives (comme Emmaüs), à des friperies (telles que Guerrisol) ou en revendant en ligne ou sur des applications d’achat et de vente entre particuliers, qui se développent de plus en plus (Vinted ou United Wardrobe). Ces espaces permettent de revendre les vêtements que vous ne portez plus, mais aussi de trouver des articles de mode qui vous correspondent, de manière écolo ! Pour aller plus loin, je vous invite à consulter le blog Une Vie plus Green, qui répertorie plusieurs façons de refaire sa garde-robe sans encourager la fast fashion.

Enfin, il est aussi possible de déposer ses vêtements, même les plus abîmés, dans des bennes prévues à cet effet. Ils seront triés, puis revendus ou recyclés en chiffons ou en isolant, s’ils ne sont plus portables (cf. Le Relais).

Il est également possible de réparer ses vêtements abîmés, en les recousant soi-même ou en les apportant à un Repair Café. Vous pouvez profiter d’une tâche ou d’un trou pour les rendre uniques en les customisant avec des patchs ou des broderies. A vos aiguilles !
Nous l’avons vu, l’industrie textile est extrêmement polluante et le phénomène s’accentue depuis quelques années avec la mode de la fast fashion. Il existe néanmoins de nombreuses façons de limiter l’impact environnemental de notre consommation de vêtements, en faisant attention aux articles que nous achetons et à notre façon de laver ou de nous débarrasser de nos vêtements, pour s’habiller mieux en polluant moins ! 

* Tous les chiffres cités dans cet article proviennent des sources ci-dessous. 

Pour aller plus loin :

Articles :

1. https://news.un.org/en/story/2019/03/1035161

2. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/09/01/co2-eau-microplastique-la-mode-est-l-une-des-industries-les-plus-polluantes-du-monde_5505091_4355770.html 

3. https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-mode-qqf/

4. http://www.leparisien.fr/environnement/pollution-liee-a-nos-vetements-6-conseils-pour-limiter-votre-impact-sur-la-planete-24-01-2020-8243250.php 

5. http://www.slate.fr/story/173910/mode-fashion-week-saisons-temps-rythme-nouveaute

6. ttps://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/52889/reader/reader.html#!preferred/1/package/52889/pub/76936/page/8

Vidéos :
https://www.youtube.com/watch?v=3DdU7c66E9g&feature=emb_logo

https://www.youtube.com/watch?v=H9K1R2_N17k

Mon coup de coeur :

L’appli gratuite Clear Fashion, qui note les marques en fonction de 4 critères (Environnement, Humains, Santé et Animaux) et indique les lieux de production de chaque étape de la confection de nos vêtements, pour nous aider à y voir clair plus facilement, pour un shopping 100% écolo ! 
par Irina Boukhtoiarova 28 juil., 2022
Nous avons été ravis d’accueillir Andrés qui a apporté de la joie et de la magie tropicale hautes en couleurs chez Ethitra. Que de découvertes linguistiques et culturelles, de bons moments artistiques et gourmands ! Un énorme merci, Andrés, pour ta disponibilité, ta bonne humeur et ton "œil de Condor" qui était précieux pour nos projets en espagnol ! Et voici quelques secrets de joie de vivre des Colombiens de la part d'Andrés pour vous.
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04 avr., 2022
Améliorer votre communication et votre visibilité, gagner du temps… Quels sont les avantages de faire appel à une agence de traduction pour votre site web ?
par Irina Boukhtoiarova 30 déc., 2021
Découvrez qui adore faire du yoga avec Sara : https://www.sarasiriyoga.com/
par Irina Boukhtoiarova 14 nov., 2021
En novembre Ethitra se joint à celles et ceux qui célèbrent le Mois mondial végan partout dans le monde ! Il y a deux ans, nous avons déjà participé à cette initiative lancée par les défenseurs des droits des animaux il y a 25 an s. Aujourd’hui, sans toutefois promettre d’être à 100 % végan durant les 30 jours, nous essayerons d’aller un peu plus loin dans nos capacités de nous alimenter autrement pour les animaux, pour l’environnement, pour la planète. Et cette fois-ci, nous faisons appel à votre expérience dans le domaine : partageons des recettes végétales issues de toutes les traditions culinaires, inspirons-nous les uns des autres ! « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » (proverbe africain).
MagicAgence
par Svetlana Guiraudios 01 avr., 2021
Comment faire du social selling en Russie. Ethitra avec MagicAgence.
par Irina Boukhtoiarova 05 mars, 2021
A l'occasion du Premier Salon de l’Agriculture virtuel franco-russe, nous avons échangé avec notre consultante et interprète Olga Mojaeva . Diplômée de la prestigieuse école ESIT (Ecole Supérieure d’Interprètes et des Traducteurs) en spécialisation interprétation de Conférence, Olga Mojaeva intervient sur diverses missions d'interprétation simultanée et consécutive dans des domaines très variés sur le marché privé : colloques et séminaires internationaux, forums d’affaires, négociations commerciales, ainsi que pour le compte des institutions internationales (UNESCO, Conseil de l’Europe, OCDE, OTAN…) et nationales (Ministère des Affaires Etrangères, Ministère des Finances, Ministère de la Culture…) et des m issions bénévoles d'interprétation pour des ONG et des organisations humanitaires: FIDH, Reporters sans Frontières, AIDES, Amnesty International...). Olga nous raconte comment le contexte actuel a changé les modes d'interprétation et les échanges dans le monde de l'entreprise. Comment le contexte actuel a influencé les réunions à l'international dans le monde de l'entreprise? Au début, les entreprises étaient choquées. De nombreuses rencontres ont été annulées à cause de la fermeture des frontières et des restrictions des déplacements. Après une période de latence, quand les entreprises ont compris que cette situation allait durer, elles ont commencé à chercher des solutions. Les besoins d’échanges existent toujours . Ainsi ils se sont déplacés dans la sphère virtuelle. Aujourd'hui à côté des grands évènements internationaux qui ont lieu en mode visio-conférence - G20, le forum de Davos, le conseil Européen - d'autres formes d'échanges se sont développés en virtuel : des Salons professionnels virtuels, des formations, des webinaires de présentation, des séminaires de motivation ("incentive programmes"). Il m'est arrivé récemment d'interpréter pendant une rencontre entre les régions en mode "speed dating d'entreprise", organisée par le Monaco Economic Board. Aujourd’hui il existe déjà des formats très innovants. Pour palier au côté passif de ces évènements, certaines entreprises proposent même d'utiliser des avatars pour inciter les participants à participer à des conférences en ligne. Comment les entreprises abordent-elles le virtuel ? Le problème du virtuel est que les entreprises ont du mal à réaliser que ces évènements nécessitent aussi un investissement . Lorsqu'il s'agit des évènements physiques, les sociétés s’adressaient à une multitude de fournisseurs - agence de catering , hôtels, agence d'évènementiel - et in fine elles sont prêtes à consacrer un budget important pour la réussite de leur rencontre avec leur partenaire international. Dans le monde virtuel, on a tendance à penser qu'un webinaire de 2 heures devrait être gratuit. Les entreprises n’ont pas encore confiance et ne sont pas prêtes de dépenser pour un évènement virtuel. Elles investissent moins dans le monde virtuel et seraient prêtes à revenir aux rencontres physiques dès que la situation s'améliore. D'un autre côté, elles sont obligées d'améliorer leur expérience virtuelle. La réalité sera entre les deux. Car les formats virtuels vont se développer. L'aspect géopolitique et culturel joue aussi. Dans la cabine russe, on sent qu'il y a moins de missions d'interprétation étant donné le contexte géopolitique qui a aggravé la situation sur le marché russe. D'autre part, les clients russes sont plutôt frileux du format virtuel. C’est un aspect culturel. Quelles sont les particularités des réunions en virtuel ? Quel type d'interprétation est à privilégier lors de webinaires internationaux ? Les réunions sont plus courtes. Tenir une journée est difficile. En général, les conférences importantes sont divisées en deux sessions de 2 à 3 heures maximum. Normalement la durée d'un évènement virtuel ne dépasse pas 2 heures. Quant au type de l'interprétation, on s'adapte à tout . Globalement les gens sont plus impatients devant leurs écrans qu’en présentiel. Ils s’attendent à une plus grande vitesse de la parole et ne se rendent pas compte que le débit est bien plus rapide que pendant une réunion physique. C’est l’interprétation simultanée qui convient mieux dans le contexte virtuel . Car c’est immédiat et les gens ne sont pas prêts à attendre. Tandis que l’interprétation consécutive double la durée de l’évènement. De plus, lors de l'interprétation consécutive la moitié du temps les gens qui ne comprennent pas l’original s’ennuient. Au moins, lors des rencontres physiques, ils acceptent de patienter s’il y a des petits fours à côté... Comment a évolué le métier de l'interprète ? Il y a 15 ans l’interprète ne touchait pas à son poste, il appuyait juste sur un bouton dans sa cabine pour parler. Aujourd’hui l’interprète est obligé d’être un technicien. On doit investir dans de nombreux équipements : microphone, casque, deuxième ordinateur, multiplexeur (mini-studio de sons, l'insonorisation). Il faut être équipé d’un micro USB avec de tels paramètres, sensibilité, impédance, directivité, avoir un micro-casque de qualité pour assurer une bonne qualité du son. Aujourd’hui on peut aussi travailler de la maison. Cela nécessite de s'adapter. En général les missions d'interprétation simultanée sont assurées par deux interprètes qui se relaient toutes les 15 minutes environ. Avec le travail à distance, l'organisation change. L e coéquipier qui n’est plus dans la cabine. Il faut savoir "passer le micro à l’aveugle". Cela relève de l'adaptation technique, voire souvent de la débrouille. Il existe aussi des plateformes d’interprétation professionnelles qui proposent un environnement de travail dans les meilleurs conditions. On peut citer par exemple la solution proposée par iBridge People, une société française qui propose des solutions d'interfaces spécifiques pour la collaboration entre les deux interprètes. Il s'agit des solutions indépendantes qui peuvent s’interfacer avec n’importe quel logiciel de visioconférence. Qu'est-ce qui garantit le succès d'un évènement virtuel avec l'interprétation ? Anticipation et collaboration ! L'anticipation car un tel évènement se prépare. Il y a un aspect technique qui ne doit pas être négligé. Le choix de la technologie est important. Il est possible bien sûr d'utiliser des solutions plus abordables comme Zoom mais il vaut mieux prévoir un bon support technique pour s'assurer que tout se passe bien en amont et pendant la réunion : connexion des participants, utilisation des micros, etc. L'erreur la plus courante, c'est de négliger la qualité du son. Penser que si on vous entend à peu près c’est suffisant est risqué. L'interprète doit être dans les bonnes conditions pour entendre toutes les nuances d'un discours : chiffres, noms propres, etc. Pour cela, l'intervenant doit utiliser un bon micro. Tout ce que l’interprète n’entendra pas de l'orateur, il ne pourra le transmettre. Mais ce qui est encore plus important c'est la bonne collaboration entre l'interprète et l'intervenant. L’interprète incarne le speaker . L'intervenant doit considérer l'interprète comme son coéquipier. Ainsi qu and l’interprète demande d'être briefé en amont des réunions, de recevoir des documents qui serviront de support pendant la réunion, c’est pour garantir la meilleure qualité de l'interprétation et la satisfaction des participants. *Différents type d'interprétation : Dans l' interprétation consécutive , l'interprète reproduit l'intégralité du discours une fois l'intervention terminée, en utilisant un système de notes simples, souvent des signes (type pictogramme) si possible détachés d'un système linguistique. En raison des contraintes de temps, il est rare que cette technique soit utilisée lorsqu'il y a plus de deux langues actives. Dans l' interprétation simultanée , l'interprète, à l'aide d'un dispositif technique, entend à travers des écouteurs le discours tout en traduisant oralement au fur et à mesure dans un microphone. Le chuchotage est une variante de l'interprétation simultanée sans dispositif technique. L'interprète suit les interventions en salle et traduit en chuchotant à l'oreille de son ou sa délégué(e).
22 mai, 2020
La biodiversité est au cœur des enjeux du réchauffement climatique et des problèmes environnementaux. Bien qu'elle soit aussi ancienne que la vie sur Terre, c’est seulement en 1992 que La Convention sur la diversité biologique signée lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro reconnaît pour la première fois l’importance de sa conservation pour l’humanité. Et pendant que nous, traductrices et traducteurs citadin.e.s, nous demandons comment contribuer à la préservation de la biodiversité avec des actions concrètes en ville, nos confrères qui habitent à la campagne le font déjà tout naturellement. Nous laissons la parole à Nicholas, ex-ingénieur, traducteur chevronné et notre ami de longue date qui partage son expérience de vie dans la nature où chaque geste – ou presque – est pensé pour préserver le vivant...
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